Glossaire : Termes relatifs à l’équité

 

Les spécialistes de l’équité, de la diversité et de l’inclusion ont leur propre jargon et utilisent des termes que vous ne connaissez peut-être pas. Ce glossaire fournit des définitions qui vous aideront lors de vos recherches centrées sur l’équité et de votre lecture de la page Considérations d’équité. Les sources sont indiquées au bas de la page. Cette liste n’est pas exhaustive, car elle contient des termes et des réalités que l’on trouve surtout aux États-Unis et au Canada, mais elle est destinée à vous guider dans votre recherche sur l’équité.

Vous remarquerez que ce glossaire ne comprend pas de termes comme « asiatique » ni des besoins d’accessibilité particuliers. Il se concentre plutôt sur des termes plus universitaires que les spécialistes de l’équité, de la diversité et de l’inclusion utilisent. Si vous cherchez ce type de termes ou si vous avez besoin de renseignements de base sur l’équité, la diversité et l’inclusion ainsi que sur divers groupes sociaux, cultures et communautés, explorez les ressources et les guides d’organismes comme le Centre canadien pour la diversité et l’inclusion et le Social Justice LibGuide de l’Université Fisk.

Ce document est évolutif et reflète des termes et des réalités que l’on trouve surtout aux États-Unis et au Canada. Le contenu sera régulièrement revu pour veiller à ce qu’il demeure pertinent à mesure que les normes et la terminologie évoluent. Ce glossaire a été mis à jour le 30 mars 2022.

Quand utiliser ce glossaire

  • Lorsque vous passez en revue les considérations d’équité et voyez un mot ou un concept que vous ne comprenez pas

  • Lorsque vous faites une recherche sur un groupe démographique ou une expérience et que vous avez de la difficulté à trouver le bon mot à utiliser

  • Lorsque vous rédigez des questions pour des entrevues avec les utilisateurs et que vous voulez être certain d’employer les termes les plus appropriés et d’inclure toutes les communautés

Comment utiliser ce glossaire

  • Utilisez la table des matières pour passer d’une section à l’autre.

  • Utilisez la terminologie lors de vos recherches pour approfondir vos connaissances des expériences vécues par différents groupes démographiques.

  • Antiraciste : Personne qui prend la décision consciente de faire des choix équitables de façon fréquente et constante. Ces choix requièrent une conscience de soi constante et une autoréflexion à mesure que nous avançons dans la vie. À défaut de faire des choix antiracistes, nous appuyons (in)consciemment des aspects de la suprématie blanche, de la culture dominée par les Blancs ainsi que de la société et des institutions inégalitaires. Être raciste ou antiraciste n’est pas lié à qui vous êtes, mais à ce que vous faites.

    Préjugé : Idée préconçue favorable ou défavorable envers une chose, une personne ou un groupe par rapport à un autre, employée habituellement de façon injuste ou négative. Les préjugés inconscients se définissent comme « des attitudes et des stéréotypes qui influencent le jugement, la prise de décision et le comportement, de manières qui échappent à notre conscience ou à notre contrôle ».[traduction] Des recherches sur les préjugés inconscients et leur relation avec la diversité ont été menées par Mahzarin Banaji, professeur de Harvard, (en collaboration avec Tony Greenwald) en utilisant notamment le test d’associations implicites.

    Compétence culturelle : Ensemble de comportements, d’attitudes et de politiques congruents qui permet à un système, à un organisme ou à un professionnel de fonctionner efficacement malgré les différences culturelles (Cross, 1988). Dans ce contexte, la différence culturelle (aussi appelée diversité) comprend notamment le genre, l’ethnicité, la religion, l’orientation sexuelle, toute incapacité et la classe socioéconomique. Comme le fait remarquer Cross, « les systèmes, les agences ou les professionnels ne sont pas d’emblée culturellement compétents. » [traduction] Comme d’autres types de compétences, la compétence culturelle se développe avec le temps grâce à la formation, à l’expérience, à l’encadrement et à l’autoévaluation.

    Discrimination: Actions fondées sur des préjugés conscients ou inconscients qui favorisent un groupe au détriment d’un autre dans l’offre de biens, de services ou d’opportunités.

    Diversité, inclusion et appartenance : La diversité s’entend habituellement d’une représentation proportionnelle de toutes les dimensions de la différence humaine. L’inclusion signifie que chacun est inclus, visible, entendu et considéré. L’appartenance signifie que chacun est traité et se sent comme un membre à part entière de la communauté élargie, que tous sont responsables les uns envers les autres et peuvent s’épanouir.

    Équité : Garantie d’un traitement, d’un accès et d’occasions d’avancement équitables pour l’ensemble du corps étudiant, du corps enseignant et du personnel, parallèlement à l’effort d’identification et d’élimination des obstacles ayant empêché la pleine participation des groupes marginalisés. Le principe d’équité reconnaît qu’il y a des populations historiquement mal desservies et sous-représentées et que l’équité concernant ces conditions déséquilibrées est nécessaire pour favoriser l’égalité dans l’offre d’opportunités pertinentes à tous les groupes.

    Préjugé inconscient : Aussi appelés biais cognitifs implicites, les préjugés inconscients sont des associations négatives que les gens font sans le savoir. Ils s’expriment automatiquement, de façon inconsciente. De nombreuses études montrent que les préjugés implicites influent sur les attitudes et les actions des personnes, créant des conséquences concrètes, même si les personnes ne sont pas au courant qu’elles ont ces préjugés. Notamment, il a été démontré que les préjugés implicites l’emportent sur les engagements déclarés des individus en matière d’égalité et d’équité, produisant ainsi un comportement qui diverge des attitudes explicites que beaucoup de gens professent. Le test d’association implicite (TAI) sert souvent à mesurer les préjugés implicites concernant la race, le genre, l’orientation sexuelle, l’âge, la religion et d’autres aspects.

    Intersectionnalité: Théorie conceptualisée dans les années 1980 par l’universitaire afroféministe Kimberlé Crenshaw, selon laquelle les marqueurs d’identité n’agissent pas indépendamment les uns des autres, mais existent simultanément, créant un réseau complexe de privilèges et d’oppressions et « niant la possibilité d’une expérience unitaire ou universelle de toute manifestation d’oppression » (par exemple, un gai latino jouit d’un privilège mâle différemment d’un homme gai blanc ET subit l’homophobie différemment d’un homme gai blanc). L’examen des expériences des personnes qui vivent à l’intersection de deux ou plusieurs identités subordonnées devient un moyen utile de diagnostiquer l’oppression dans un système. (Adams:Crenshaw) L’intersectionnalité reflète la manière dont nos identités socialement construites se rejoignent dans un seul corps, et concerne l’interdépendance de nos identités sociales, tant privilégiées qu’opprimées, et la manière dont cette combinaison se répercute à la fois sur notre perception de nous-mêmes et sur la manière dont nous sommes perçus et traités par d’autres individus, groupes et institutions ainsi que par la société.

    Minorité invisible : Groupe dont le statut minoritaire n’est pas toujours immédiatement visible, par exemple les personnes ayant une incapacité (PAI) et les personnes LGBTIQ. Ce manque de visibilité peut compliquer l’organisation pour revendiquer des droits.

    « isme » : Façon de décrire une attitude, une action ou une structure institutionnelle qui subordonne (opprime) une personne ou un groupe à cause de son groupe cible, de sa couleur (racisme), de son genre (sexisme), de sa situation économique (classisme), de son âge (âgisme), de sa religion (antisémitisme), de son orientation sexuelle (hétérosexisme), de sa langue ou de son statut d’immigrant (xénophobie), etc.

    Microagression : Commentaire ou action qui exprime ou révèle consciemment ou involontairement une attitude préconçue envers un membre d’un groupe marginalisé, par exemple une minorité raciale. Ces petits événements courants comprennent les insultes, les injures, les stéréotypes, le dénigrement, la dévalorisation, la délégitimation, la négligence ou l’exclusion d’une personne. Avec le temps, les microagressions peuvent isoler et aliéner les personnes qui les subissent et nuire à leur santé et à leur bien-être.

    Microinéquités : Petits événements qui peuvent être éphémères et difficiles à prouver, qui peuvent être dissimulés, souvent non intentionnels et non reconnus par l’auteur, qui se produisent partout où les gens sont perçus comme différents et qui peuvent causer de graves préjudices, surtout dans leur ensemble.

    Micromessages : Petits messages subtils, parfois inconscients, qui sont transmis entre des personnes sans un mot. Chacun de nous envoie de 2 000 à 4 000 micromessages positifs et négatifs chaque jour. Les micromessages sont des petits comportements qui, une fois combinés, ont d’importantes répercussions. Ces messages subtils, à demi conscients, compris universellement, à la fois verbaux et physiques, disent aux autres ce que nous pensons d’eux réellement.

    Oppression: Résultat de l’utilisation du pouvoir et du privilège institutionnels permettant à une personne ou à un groupe de tirer un avantage aux dépens d’une autre personne ou d’un autre groupe. L’oppression est l’utilisation du pouvoir et des effets de la domination.

    Altérisation : Langage qui fait référence à autrui, habituellement utilisé pour indiquer une séparation entre les groupes et au sein des groupes. Utilisé en sciences sociales pour comprendre les processus par lesquels les sociétés et les groupes excluent ceux qu’ils veulent subordonner ou qui ne cadrent pas avec leur société.

    Préjugé : Préconception favorisant ou défavorisant une personne, un groupe, un événement, une idée ou une chose. Une action fondée sur un préjugé constitue de la discrimination. Un préjugé négatif est souvent appelé un stéréotype. Une action fondée sur un stéréotype constitue du sectarisme. (Ce qui distingue les termes de ce groupe de tous les autres sur ces deux pages, c’est qu’il n’y a pas de relation de pouvoir nécessairement en jeu ou exprimée par les mots « préjugé », « discrimination », « stéréotype » ou « sectarisme ».)

    Privilège : Avantage qui provient de l’oppression historique d’autres groupes. Un privilège peut se constater sur le plan de la race, du genre, de la sexualité, de la capacité, du statut socioéconomique, de l’âge, etc. La reconnaissance d’un privilège ne vise pas à ce que les personnes qui en bénéficie aient honte, mais plutôt à remettre en question les systèmes à l’origine de son existence. Cela ne veut pas dire que si vous avez un privilège, vous n’avez jamais eu de difficultés dans votre vie, mais plutôt que vous n’aurez jamais à relever certains défis en raison de votre identité.

    Stéréotype : Généralisation trop simplifiée au sujet d’une personne ou d’un groupe. Un stéréotype peut porter sur des qualités négatives et positives, mais quoi qu’il en soit, il considère en bloc des personnes. Un stéréotype est un raccourci cognitif et devient un préjugé lorsque vous l’appliquez à une action. Par exemple, c’est un stéréotype de dire que les Blancs ne savent pas danser et que les Noirs sont de bons danseurs. C’est un préjugé de demander à une personne noire de danser avec vous plutôt qu’à une personne blanche pour cette raison.

    Deux concepts sont en jeu ici.

    1. Menace du stéréotype : phénomène dans lequel une personne agit inconsciemment pour correspondre à un stéréotype. Voici un exemple : Les femmes obtiennent de moins bons résultats à des examens de mathématiques lorsqu’elles pensent que les résultats montreront une différence de genre.

    2. Généralisation empirique : fait au sujet d’un grand groupe de personnes. Voici un exemple : Les hommes sont plus grands que les femmes. Statistiquement, c’est vrai, mais ce n’est pas une donnée universelle pour tous les hommes.

    Biais cognitifs implicites : voir « préjugé inconscient ».

  • Capacitisme : Croyances ou pratiques qui reposent sur l’hypothèse qu’il est normal d’être physiquement apte tandis que d’autres états d’être doivent être « réparés » ou modifiés. Il peut en résulter une dévalorisation ou une discrimination contre les personnes ayant des incapacités physiques, intellectuelles ou psychiatriques. Le capacitisme institutionnalisé peut être constitué ou prendre la forme d’obstacles organisationnels intentionnels ou non intentionnels qui entraînent un traitement disparate des personnes ayant une incapacité.

    Accessibilité : « Capacité d’accéder » à la fonctionnalité d’un système ou d’une entité et d’en tirer les avantages connexes. La mesure dans laquelle un produit, un service ou un environnement est accessible au plus grand nombre de personnes possible. La mesure de l’utilisabilité d’une chose par des personnes ayant une incapacité​.

    Adaptation : Changement, transformation ou modification de la façon dont les choses se font habituellement, qui offre des chances égales. Des exemples de mesures d’adaptation comprennent notamment l’interprétation en langue des signes, des documents dans des formats différents (braille, taille de police différente ou format numérique), des sièges réservés et des appareils fonctionnels pour personnes malentendantes.

    Technologies d’assistance : Article, équipement ou produit qui sert à augmenter, maintenir ou améliorer la facilité d’utilisation ou la maniabilité pour les personnes ayant une incapacité. Exemples : babillards, lecteurs d’écran, afficheurs braille dynamiques, clavier et souris modifiés, licornes frontales.​​

    Conception inclusive : Théorie voulant que la conception en vue de l’accessibilité devrait être la base du processus de conception permettant d’offrir le plus grand avantage possible au plus grand nombre de personnes possible. Aussi appelée « conception accessible », « conception sans obstacle », « conception centrée sur la personne », « conception axée sur la personne » ou « accès universel ».

    Personnes ayant différentes capacités : Terme utilisé en Amérique pour mettre l’accent sur ce qu’on peut faire et non sur ce qu’on ne peut pas faire.

    Langage centré sur la personne ou sur l’identité : Beaucoup de gens préfèrent le langage centré sur la personne pour parler d’une personne ayant une incapacité. Le langage centré sur la personne, qui peut se traduire par le fait d’utiliser l’expression « les personnes ayant une incapacité » ou « les personnes ayant un handicap » au lieu d’expressions comme « les handicapés », fait ressortir que la personne est plus importante que l’incapacité. Cependant, certaines personnes préfèrent être identifiées principalement par leur incapacité, par exemple « un sourd ou une sourde ». Actuellement, il est préférable de demander sa préférence à une personne ayant une incapacité.

  • Genre affirmé : Véritable genre d’une personne, par opposition à son genre assigné à la naissance. Ce terme devrait remplacer des termes comme « nouveau genre » ou « genre choisi », qui supposent que le genre d’une personne a été choisi.

    Sexisme bienveillant : Attitude subjectivement positive des hommes envers les femmes, par exemple le fait de les considérer comme des personnes nourricières, sensibles, attentionnées et ayant un sens supérieur de l’esthétique et de la morale. Le sexisme bienveillant idéalise les femmes, mais seulement si elles se conforment aux rôles traditionnels que les hommes leur assignent et ne contestent pas l’autorité des hommes. Le sexisme bienveillant englobe trois dimensions (Glick & Fiske, 1996, 1997). La première, la « différenciation de genre complémentaire », fait référence à la croyance que même si les hommes et les femmes s’harmonisent, les femmes représentent le meilleur genre – mais seulement dans des aspects correspondant aux rôles sexuels conventionnels. La deuxième dimension est l’« intimité hétérosexuelle » ou la croyance qu’il existe des sentiments puissants de besoin personnel et d’affection intense entre les hommes et les femmes et qu’un homme ne peut atteindre le vrai bonheur dans la vie que s’il est en relation romantique avec une femme. La troisième est le « paternalisme protecteur », l’objet principal des études en cours. Le paternalisme protecteur fait référence à la croyance que les hommes devraient protéger et chérir les femmes dont ils dépendent et subvenir à leurs besoins.

    Genrisme, binarisme de genre : Système de croyance selon lequel il n’y a que deux genres, les hommes et les femmes, et que le genre est intrinsèquement lié au sexe assigné à la naissance. Ce système considère les personnes cisgenres supérieures aux personnes transgenres et punit ou exclut celles qui ne se conforment pas aux attentes de la société à l’égard du genre.​

    Non genré : De genre neutre. Peut faire référence au langage (y compris les pronoms et les salutations ou les titres), aux espaces (salle de bain, etc.) ou aux identités (de genre queer, par exemple).

    Hétéronormativité : Hypothèse selon laquelle tout le monde est hétérosexuel et que l’hétérosexualité est supérieure à toutes les autres sexualités.​

    Mégenrer : Désigner une personne, en particulier transgenre ou de genre expansif, en utilisant un mot, surtout un pronom ou une salutation, qui ne représente pas correctement le genre auquel la personne s’identifie.

    Divulgation involontaire : Communiquer délibérément ou accidentellement l’orientation sexuelle, l’identité de genre ou l’expression de genre d’une autre personne sans son consentement explicite. La divulgation involontaire est considérée comme irrespectueuse et potentiellement dangereuse pour les personnes 2SLGBTQ+.​

    Pronoms : Mots servant à désigner une personne après avoir utilisé son nom. Les pronoms genrés sont : « elle » et « il », « elle-même » et « lui-même ». Les pronoms « de préférence » sont ceux qu’une personne demande à d’autres personnes d’utiliser pour la désigner. Il peut s’agir de pronoms neutres tels que « iel », « ielle », « yel », « soi » ou « ellui ». Le pronom « iel » (il et elle) correspond au pronom singulier neutre « they » anglais. Certaines personnes mentionnent leurs pronoms de préférence comme manifestation de leur rôle d’allié.

    Sexisme : Le sexisme désignait à l’origine la croyance en l’existence d’une hiérarchie dans laquelle les hommes sont avantagés et les femmes désavantagées. Le sexisme prend source à une époque où existait un système binaire de sexe et de pouvoir, divisé entre les catégories des hommes et des femmes, respectivement. Le sexe est un aspect important du sexisme puisqu’il est présent dans le terme et constitue la définition de base du sexisme, qui se rapporte aux catégories masculine et féminine. La compréhension du sexisme a évolué et comprend aujourd’hui :

    • La croyance qu’un sexe est supérieur à l’autre

    • La croyance que chacun appartient au sexe masculin ou au sexe féminin

    • L’utilisation des identités masculine et féminine pour définir la capacité

    • Les attitudes de haine des femmes ou des hommes à cause de leur genre

    • Les attitudes qui exigent des hommes la masculinité et des femmes la féminité, ou qui imposent la masculinité aux hommes et la féminité aux femmes

  • Racisme envers les Noirs ou anti-Noirs : Le Council for Democratizing Education définit le racisme envers les Noirs comme une formation en deux parties qui vide l’identité noire de sa valeur tout en marginalisant systématiquement les Noirs et leurs enjeux. Cette première forme de racisme envers les Noirs est manifeste. Sous ce racisme de surface se trouve le racisme structurel et systémique voilé qui prédétermine systématiquement le statut socioéconomique des Noirs dans notre société. Cette structure est maintenue en place par des politiques, institutions et idéologies anti-Noirs. La seconde forme de racisme envers les Noirs est le mépris non éthique envers les institutions et les politiques anti-Noirs. Ce mépris est le produit de la classe, de la race et du privilège de genre dont jouissent certaines personnes en raison des institutions et de politiques anti-Noirs. Cette forme de racisme envers les Noirs est protégée par la première forme de racisme, le racisme manifeste.

    PANDC : Le terme « personnes autochtones, noires et de couleur » (PANDC) met en évidence la relation unique que les Autochtones et les Noirs (Afro-Américains) ont avec les Blancs ou le fait d’être blanc, relation qui façonne les expériences et le rapport avec la suprématie blanche pour toutes les personnes de couleur dans le contexte américain.

    Culture: Ensemble d’idées, de coutumes, de traditions, de croyances et de pratiques communes partagées par un groupe de personnes, en constante évolution, de manière subtile ou majeure.

    Ethnicité : Identité sociale et appartenance mutuelle qui définissent un groupe de personnes sur la base des origines et des croyances communes ainsi que des normes de comportement communes (culture).

    Ethnocentrisme : Croyance qu’un groupe a raison et doit être protégé et défendu. L’aspect négatif de cette croyance est l’affirmation flagrante de sa supériorité personnelle et culturelle.

    Peuples autochtones : Nom collectif des premiers peuples d’Amérique du Nord et de leurs descendants. Aux États-Unis et dans ses territoires, ces peuples comprennent les Autochtones d’Hawaï, les Autochtones de l’Alaska, les communautés des îles du Pacifique et les Amérindiens. Au Canada, il y a trois groupes de peuples autochtones officiellement reconnus : les Premières Nations, les Inuits et les Métis.

    Travailleur migrant : Travailleur qui se déplace d’un lieu à un autre pour faire du travail saisonnier.

    Mythe de la minorité modèle : Terme souvent utilisé pour désigner un groupe minoritaire qui est perçu comme particulièrement prospère (sur le plan économique, universitaire ou culturel), surtout par opposition à d’autres groupes marginalisés. Cette désignation est souvent appliquée aux Asiatiques américains, et de nombreuses personnes prétendent qu’elle crée une division entre les groupes marginalisés, surtout entre les personnes de couleur aux États-Unis.

    Race: Ensemble dynamique d’idées et de pratiques dérivées de l’histoire et institutionnalisées qui 1) classe les populations en groupes ethniques selon des caractéristiques humaines physiques et comportementales perçues; 2) associe une valeur, un pouvoir et un privilège différentiels à ces caractéristiques et établit un classement par statut social entre les différents groupes; et 3) émerge a) quand les groupes sont perçus comme posant une menace (politique, économique ou culturelle) pour la vision du monde ou le mode de vie des autres; ou b) pour justifier le dénigrement et l’exploitation (passés, actuels ou futurs) d’autres groupes et le préjugé envers d’autres groupes.

    Identité raciale et ethnique : Conscience et expérience d’une personne comme étant membre d’un groupe racial et ethnique; catégories raciales et ethniques qu’une personne choisit pour se décrire en fonction de facteurs comme le patrimoine biologique, l’apparence physique, l’appartenance culturelle, la socialisation précoce et l’expérience personnelle.

    Réconciliation raciale : La réconciliation raciale suppose trois idées. Premièrement, elle reconnaît que le racisme en Amérique est à la fois systémique et institutionnalisé, avec de vastes répercussions sur l’engagement politique et sur les occasions économiques pour les minorités. Deuxièmement, la réconciliation est engendrée par l’autonomisation des communautés locales au moyen de l’établissement de relations et de l’expression de la vérité. Troisièmement, la justice est l’élément essentiel du processus de réconciliation et il est préférable de la qualifier de réparatrice plutôt que de punitive, tout en maintenant son caractère punitif vital.

    Racisé : Terme général désignant les personnes qui ne s’identifient pas comme seulement blanches. C’est le terme privilégié et le plus inclusif à l’heure actuelle, car il attribue la responsabilité du racisme à la construction sociale de la race plutôt qu’à la présentation de la personne racisée.

    Racisme : Combinaison de préjugés individuels et de discrimination individuelle, d’une part, et de politiques et pratiques institutionnelles, d’autre part, qui a pour résultat le traitement négatif injustifié et la subordination des membres de groupes raciaux ou ethniques qui ont subi de la discrimination. Le préjugé, la discrimination et le racisme ne requièrent pas une intention. Le racisme peut être démontré de façon culturelle, environnementale, individuelle, institutionnelle, intériorisée et structurelle, comme il est décrit ci-dessous :

    • Racisme (culturel) – Désigne les représentations, les messages et les histoires qui véhiculent l’idée que les comportements et les valeurs associées aux Blancs ou au fait d’être blanc sont automatiquement meilleurs ou plus normaux que ceux qui sont associés à d’autres groupes définis par la race.

    • Racisme (environnemental) – Désigne la discrimination raciale dans les politiques environnementales et l’application des règlements et des lois; le ciblage délibéré des communautés de couleur pour l’implantation d’installations de déchets toxiques; l’autorisation officielle de la présence dans les communautés de poisons et de polluants qui mettent les vies en danger; et l’histoire d’exclusion des personnes de couleur de la direction du mouvement environnemental.

    • Racisme (individuel) – La croyance que tous les membres de chaque race possèdent des caractéristiques ou des capacités qui lui sont propres, surtout pour la distinguer comme inférieure ou supérieure à d’autres races.

    • Racisme (institutionnel) – Désigne spécifiquement les façons dont les politiques et pratiques institutionnelles créent des résultats différents pour différents groupes raciaux.

    • Racisme (intériorisé) – Le racisme intériorisé est l’acceptation consciente ou inconsciente personnelle des points de vue racistes de la société dominante, des stéréotypes et des biais de son propre groupe ethnique. Il donne lieu à des façons de penser, de ressentir et de se comporter qui entraînent le fait de discriminer, de minimiser, de critiquer, de jeter le blâme, d’invalider ou de se haïr, tout en valorisant la culture dominante.

    • Racisme (structurel) – Les systèmes de niveau macro, les forces sociales, les institutions, l’idéologie et les processus qui sont en interaction les uns avec les autres pour engendrer et renforcer des inégalités entre les groupes raciaux et ethniques

    Menace du stéréotype : Fait référence au risque de confirmer des stéréotypes au sujet du genre ou du groupe racial, ethnique ou culturel d’une personne. Le concept a été défini par les chercheurs Claude Steele et Joshua Aronson qui ont effectué des expériences ayant démontré que des étudiants noirs ont eu de moins bons résultats à des tests standardisés que leurs camarades blancs lorsqu’on leur rappelait, avant les tests, que leur groupe racial avait tendance à avoir de mauvais résultats à ces examens. Lorsqu’on ne mentionnait pas leur race, toutefois, les élèves noirs avaient des résultats semblables à ceux de leurs camarades blancs.

    Suprématie blanche : Croyance que les Blancs sont supérieurs aux personnes d’autres races et devraient donc occuper une position dominante dans la société. Les partisans de la suprématie blanche professent une idéologie qui décrit la domination sociale, politique et économique des Blancs sur toutes les autres races. Comme différentes cultures ont des définitions différentes de la race, la définition de ceux qui sont considérés comme « Blancs » et des groupes raciaux ou culturels qui sont ciblés expressément peut varier, autant sur le plan géographique que dans le temps.

    Xénophobie : Peur des étrangers d’origine culturelle. Cette peur a souvent été associée à la réception hostile des personnes qui immigrent dans les sociétés et les communautés. Elle peut résulter d’une réelle crainte des étrangers ou elle peut être fondée sur des aspects comme la concurrence pour l’obtention d’un emploi ou un préjugé ethnique, racial ou religieux.

  • Agnostique : Personne qui croit qu’une entité supérieure ou que l’existence de divinités est inconnue ou inconnaissable.

    Antisémitisme : Perception des juifs, qui peut s’exprimer sous forme de haine envers les personnes juives. Des manifestations rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées vers les juifs ou les non-juifs et leurs biens, ainsi que vers les institutions communautaires et les installations religieuses juives.

    Interconfessionnel : Concernant des personnes de différentes confessions.​

    Islamophobie : Peur artificielle ou hostilité à l’égard des musulmans alimentée par la structure de pouvoir eurocentrique et orientaliste mondiale. Elle est dirigée contre une menace musulmane, perçue ou réelle, du fait du maintien et de l’extension des disparités existantes dans les relations économiques, politiques, sociales et culturelles, tout en rationalisant la nécessité de déployer la violence comme outil pour parvenir à une « réhabilitation civilisationnelle » des communautés cibles (musulmanes ou autres). L’islamophobie réintroduit et réaffirme une structure raciale mondiale dans laquelle les disparités de distribution des ressources sont maintenues et étendues.​

    Adaptation religieuse : Toute adaptation du milieu de travail qui permet à un employé ou à un candidat de pratiquer sa religion. Le besoin d’une adaptation religieuse peut survenir lorsque les croyances, les observances ou les pratiques religieuses d’une personne sont en contradiction avec une tâche précise ou une exigence du poste ou d’un processus de demande d’emploi. Les demandes d’adaptation sont souvent liées aux horaires de travail, à la tenue vestimentaire et à l’apparence personnelle, ou à l’expression religieuse dans le lieu de travail.

  • Accès : Fait référence aux moyens par lesquels les institutions et les politiques d’enseignement font en sorte – ou du moins cherchent à faire en sorte – que les élèves aient des chances égales et équitables de tirer le meilleur parti de leur éducation. L’augmentation de l’accès exige généralement que les institutions d’enseignement fournissent des services supplémentaires ou éliminent les obstacles réels ou éventuels qui peuvent empêcher certains élèves de suivre de façon équitable certains cours ou programmes d’enseignement.

    Écart d’apprentissage : Désigne toute disparité importante et persistante dans les résultats scolaires ou le niveau d’instruction entre différents groupes d’élèves, par exemple entre des élèves blancs et issus de minorités ou entre des élèves provenant de ménages à revenus élevés et à faibles revenus.

    Classe: Désigne le patrimoine auquel vous avez accès sous forme de propriété, d’héritage, de soutien familial, d’investissement ou d’une autre source de richesse non directement associée à un salaire. La classe est différente du statut socioéconomique.  

    Classisme ou préjugé de classe : Ensemble de pratiques et de croyances institutionnelles, culturelles et individuelles qui attribuent une valeur différente aux personnes selon leur classe socioéconomique dans un système social caractérisé par l’inégalité économique.

    Inégalité de revenu : Au sens strict, concerne les différences de niveaux de revenu ou de patrimoine personnel; dans un sens plus large, comprend toutes les valeurs qui dérivent directement ou indirectement des activités économiques, qui peuvent être utilisées pour les obtenir ou qui peuvent être échangées contre elles. Dans le premier cas, l’interprétation du terme est simple alors que dans le second cas, elle requiert l’intégration de différents systèmes d’inégalité qui comprennent, en plus du revenu et du patrimoine, des éléments comme la santé, le savoir, le pouvoir ou l’accessibilité des services publics, dont la répartition entre les personnes ne coïncide pas avec la répartition du revenu.

    Personnes à faible revenu : Personnes dont le revenu familial est inférieur à 50 % du seuil de pauvreté établi à l’échelle fédérale selon la taille de la famille.

    Écart d’opportunité : Fait référence à la manière dont la race, l’ethnicité, le statut socioéconomique, la maîtrise de la langue, la richesse communautaire, la situation familiale ou d’autres facteurs contribuent à des aspirations, à des résultats et à des réalisations scolaires inférieurs pour certains groupes d’élèves, ou les perpétuent.

    Statut socioéconomique : Le statut social ou la classe d’une personne ou d’un groupe qui est souvent mesuré comme une combinaison d’éducation, de revenu et d’occupation. Des études sur le statut socioéconomique révèlent souvent des inégalités de l’accès aux ressources, ainsi que des problèmes liés au privilège, au pouvoir et au contrôle.​

    Bien-être social : Aide éducative, culturelle, médicale et financière organisée, qui est destinée aux personnes dans le besoin. L’accès à de tels programmes est considéré comme un droit fondamental ou inaliénable des personnes dans le besoin.